argent facile

Facilement qualifié de “plus vieux métier du monde”, le travail du sexe évoque souvent des images faussées aux yeux des personnes ne connaissant pas les réalités traversées par les tds*. Ils·elles sont représenté·e·x·s soit comme victimes de traite, destituées de leurs capacités d’agir et de décider pour elles·eux-mêmes, ou bien “glamourisé·e·x·s” à travers diverses productions médiatiques ou cinématographiques bien connues du grand public. Il n’en reste pas moins que le travail du sexe reste tabou dans une grande partie de nos sociétés occidentales, car il remet en question les fondements moraux que nous avons sur le travail, notamment féminin, sur le rapport au corps et sur l’utilisation que le capital en fait.

Influencée par certains écrits qui nous ont nourrit politiquement et par nos propres expériences, cette exposition souhaite mettre en avant le travail artistique de personnes tds reconnues ou non par les institutions. Aussi, durement touché·e·x·s par la situation sanitaire actuelle, qui a mis à nouveau en lumière la précarité et les stigmas dont font l’objet les tds, les personnes invitées pour cette exposition, nous re-donnent à voir toutes les complexités de leur réalité de vie, de travail, et de lutte.

L’exposition collective a eu lieu à Forde, entre janvier et février 2022. Elle a réuni les artiste.x.s suivant.e.x.s : Douxerose, Stella Kerdraon, Nour Beetch & Lisa Lapierre (collectif Of Manifesto), Théophylle Dcx, Maïa Izzo-Foulquier, Lazare Lazarus et Vi.

En marge de l’exposition, nous avons organisé des projections au Spoutnik, deux tables rondes, une lecture de Diabla. Nous travaillons actuellement sur une édition ainsi que sur la production de podcasts. Le programme complet est disponible sur demande.


Ce projet a été soutenu financièrement par la Ville de Genève, la Loterie Romande et la Fondation Emilie-Gourd et co-organisé avec Forde, le Spoutnik et la Librairie la Dispersion.

– le collectif occasionnel

Vues d’exposition : Eden Levi Am